Photographe des relations
Quand ils identifient un problème, les responsables se posent souvent 2 questions: "Qui est responsable?" et "Que faire?"
Nous avons été élevés ainsi : chercher les causes de façon rationnelle/analytique, et nous précipiter vers des solutions. Le coaching apprend à se garder de chercher des "coupables" et à se méfier des solutions "évidentes".
Je fais toujours l'hypothèse que mon client est compétent: il a probablement déjà essayé des solutions, sans succès puisqu'il vient me trouver. Je lui propose alors s'arrêter un instant pour .... prendre une "photographie" en plan large de sa situation.
Avoir l'image la plus riche possible du contexte, des personnes, des enjeux, de la complexité des interactions, bref du système va nous permettre d'être innovants pour résoudre le problème. Cela m'évite aussi de me "faire embarquer" dans la perception subjective de mon client pour rester dans mon rôle de miroir. Cette "photographie" de sa situation donne la possibilité à mon client de voir, de loin de près, sur le côté, d'en haut, d'en bas, des "détails" qui, en fait, peut-être des éléments très importants qu'il avait sous-estimé ("ah mais oui, je me souviens qu'il n'est pas venu à cette réunion de lancement"), de changer sa perception de la situation et des autres ("je croyais qu'elle s'en fichait de mon projet"), d'identifier des alliés jusque là ignorés ("je m'aperçois que je peux vraiment compter sur X"), de redécouvrir des compétences inexploitées ("finalement j'ai un bon relationnel!") et d'explorer des pistes invisibles auparavant ("cela me donne envie de mener ce projet d'une manière complètement différente: Wahouh!").
Ce travail d'observation fine de la "photographie" donne au client du courage et de l'énergie pour transformer ce qui ne lui convient plus. Cela s'appelle la puissance.